la Fabrique des rêves
Lily
La volonté pouvait disparaître, le désir pouvait
S’éclipser. Pour toute chose.
Reste le sexe brutal. La beauté d’un chapeau surplombant
Mes yeux. Un index manucuré qui lisserait un sourcil humide.
Un portable qui sonne, une invitation
À dîner.
Ça va te paraître dingue l’amour
Pouvait s’émousser, le caoutchouc d’un sentiment qui s’étire
Sans revenir jamais vraiment à sa place. Quand on ne joue pas
De musique, de piano en l’occurrence, quand on ne chante pas
Sous la douche, quand on ne fait pas le ménage, on s’occupe
En pleurant.
Humer un vin, couper les ponts, rêver de sodomie à l’aube
Mélanger les genres, parader devant la glace avec un manteau neuf,
Grimacer de douleur, écrire des choses sur ses mains, envoyer
Un message à une inconnue, regretter d’être ici
Tuer le temps, s’abattre avec le moins
De bruit possible.
Tranquillement projeté par Royal-ornythorinque, le Lundi 19 Janvier 2009, 22:10 dans la rubrique "Nuits blanches".
poussage(s) de coude :
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bluedragonfly
"La volonté pouvait disparaître, le désir pouvait s'éclipser... Reste le sexe brutal"
Bizarrement, malgré les mots, ça n'a rien de brutal.
C'est juste beau. Réel.