la Fabrique des rêves
Laura
Ses gencives coulent d’une couleur rouge frais, son sourire fend l’air
Elle navigue à vue, perdue entre un ami mâle, un homme qui l’a abordé récemment et celui qui se vante
D’être son petit ami en la trompant dès que possible, sa sincérité, sa candeur passe pour de la bêtise
Elle a perdu assez pour connaître le prix de celui qui la tient, elle sait le prix d’un détachement
Trahie, laissée, préférée, elle ondule désormais entre le cœur et la foudre, elle rit
De ce qui l’approche, on prend soin d’elle et elle fait mine de l’ignorer, sans le vouloir elle
S’attache, c’est ce qui la perd. Elle s’attache à un craquement de phalange, à un air, à un geste
Elle aime un homme comme on aime une maison de campagne : les arbres poussent autour.
Tranquillement projeté par Royal-ornythorinque, le Samedi 8 Septembre 2012, 17:23 dans la rubrique "Sur le Vif".
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