A Coralie
Ce n’est pas parce que nous avons fait l’amour
Dans ta maison natale, ni parce que des fuites
Et des mensonges se sont échappés de nos gorges
Ce n’est pas dû au délai de nos marches nocturnes, de la fenêtre
Au lit jardiné de frais, les buissons –pourtant sensibles– ne s’étaient
Pas plaint il me semble
Que vous exagérez quant à l’attraction dont nous faisons preuve l’un envers l’autre
Celle-ci n’explique pas l’exclusion en tous les cas, elle la confirme.
Comprenez-moi bien : … mais vous criez déjà, à peine le temps de raccrocher
Vous ne demandez pas plus avant des nouvelles de votre propre (?) fille
Elle qui vous reste dévouée dans son indifférence, elle qui pense à vous
Lorsqu’elle ne pense à rien, juste avant, vous savez, de penser
Au suicide. Lorsque nous parlons à voix basse de votre sexe grave, elle prend cet air
Placide, comme pour signifier qu’elle ne vous tient pas lieu de géniteur. Ni ne vous
Tient offense. Pour quelles raisons ? Il s’agit certainement d’une de vos questions
De rhétorique, elle m’en avait parlé. Je commence il est vrai à vous connaître comme le père
Que je n’aurai pas –non plus– aimé avoir. Comme si l’on se rencontrait en suivant
Plus avant
Le chemin de nos pères. Cette idée me rassure en plus qu’elle m’effraie. Je me sens
Étrangement
Prêt et fin à l’idée d’être frappé par vous. Ce serait une conclusion formidable, une manière
Enchanteresse de clore le cercle dont votre fille a tracé les neuf huitièmes. On n’attendait plus
Que vous.
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