J'aurai ta peau

Pour peu qu’elle respire, je reste médusé
Gardant ses sourcils en conjoncture verticale
Précisant qu’elle ne reprendra pas d’amuse-gueules
Son rire préexiste au fluide élan du mal

Il y a des palmes accouplées sur la table
Des oursins respirant au milieu de ses actes
Partager les rouges échos de nos salves d’aide
Lassés d’être amicaux, nous devenons tripèdes.

Elle récite des théorèmes qui nous feront trouver
Des magic formulas savoureuses à crever
Sa main nettoie un verre qui jubile d’avance
Qui déclame comme on blesse par éclats de démence.

Un univers cynique habite mon contenant
L’ingrédient subsidiaire est enjeu d’un pari
De 20 dollars. Elle propose « Bois bandé ? »
Et prend pied sur l’estrade, de surprise et d’ambition
Déséquilibrée.
Reconnaissant
S’être livrée aux courants excités
Qui insufflent aux visages nocturnes
Leur netteté cruelle, oubliant le flacon à son pied
Attaché. Du vague prémisse et des « toujours »
Énucléés.

Resté dans le public, unique smoking liquide
Je dénude avec bonheur ces mots de sable
Qui habillent l’épiderme de notre liaison
Jusqu’à la démesure, jusqu’à la déraison.