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J'aurai ta peau

la Lumière

De détours en trahisons, décrochage.

Lorsque ses yeux s’entrouvrent il est déjà bien tard
Ses inimitiés nocturnes renoncent à grande peine
À recracher  son corps du brûlant monastère
La peur aphone, l’élégance du foulard
Retrouver au toucher quelques objets d’étain
Des lampes à huile, pour s’exiler, des vers tracés à même la terre
Que mes pieds foulent au présent, douloureuse absence de la faim
Le sang a aéré les draps bleus de son fard
Un faux-réveil depuis les bras vains d’une vierge de fer    
Je ne compense pas, je ne pèse plus rien.
J’alourdis d’une chanson cet automne de gestes
Entamer la page quotidienne d’un crachat pur,  défaire
Les signes mous et refroidis de la veille. Un matin
Comme les autres, le rêve futile et creux dont il me déleste
S’en va tout étonné mourir sur l’étagère
Mes doigts effleurent les portes, mes doigts ont souvent tort
Je ne parviens à couvrir de mes cils l’ensemble de ton reste
Rajeunir d’une aurore, s’endormir autrement  
Et bénir l’inégale lumière de nos résurrections  
Étreindre les couleurs derrière des yeux morts.

S’il ne devait en rester qu’un, ce ne serait pas lui.

Tranquillement projeté par Royal-ornythorinque, le Lundi 29 Mars 2004, 00:18 dans la rubrique "Inspiration".

poussage(s) de coude :

moche
moche
29-03-04 à 00:54

c'est bo même si c'est triste,j'adore...

 
croustibat'
03-04-04 à 15:33

"Tu vis dans le passé Marge". Ce ton léger et taquin pour faire style que je suis maître de mes émotions... Bon ok, je pleure!

 


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