Parce que je suis triste d'être là, en pyjama devant mon portable à 15 000 balles, sans personne à mes côtés qui m'aime sans personne à mes côtés qui me comprenne. Sans personne qui me comprenne et qui soit une femme. Sans personne qui me comprenne, qui soit une femme et qui soit belle à tomber. Sans personne qui me comprenne, qui soit une femme, qui soit belle à tomber et qui ait un visage fin, une peau douce sans un poil, une poitrine plus grosse que mes deux mains en coquille, un ventre plat et ferme, des fesses guadeloupéennes, des cuisses fines et longues, un sexe parfait et épilé, un corps qui sente le pamplemousse. Et pas le pamplemousse Carrefour, le pamplemousse sauvage. Attention je sais faire la différence. Cette femme parlerait souvent d'une voix calme et ses paroles me consoleraient d'avoir trop tôt perdu ma mère. Elle dirait de mes poèmes qu'ils sont empreints d'un talent fascinant puis elle me sucerait longtemps. Je la prendrai par caprice mais je la ferai jouir par défi et par auto-contentement. Cette fille ferait des études, mais d'un niveau moins élevé que le mien. Elle me demanderait mon aide parfois, que j'accepterai après une moue royale ou un sourire faussement fatigué. En toutes choses elle me ferait passer avant elle et mon bras condescendant, jeté autour de son cou, serait le corset de sa vie. Nicole Crista.mpg me regarde d'un oeil morne lorsque même son corps numérique me désapprouve. Et, en fait de vie réussie, il semble que les pamplemousses sauvages aient depuis longtemps disparus de la surface de la Terre.
poussage(s) de coude :
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